One of my favorite authors of books for very young children is Arnold Lobel. His most famous works are the Frog and Toad series, though I’m particularly fond of two of his other books, Grasshopper on the Road and Uncle Elephant. Lobel also published an award-winning collection of fables aimed at a slightly older audience, though I’m not sure if that’s 8-year-olds or 80-year-olds. A while back I was studying the passé simple (the literary past) in my weekly lesson. We read a couple of French fables and talked about their use of that tense, as well as other stylistic conventions. The optional homework was to write my own fable using the same style. I wasn’t interested in writing a new fable, but immediately thought to translate a Lobel fable into French. It took me a couple years to get around to it (hey, the homework was optional!), but I am happy I did.
After I wrote and revised my translation solo, I worked with one of my teachers to refine it. I’ve posted below each version, as well as the original English text.
Translating was an interesting undertaking, not one I’ve done much of. I am eager to try translating a few more of Lobel’s fables. It appears that an official French edition of Arnold Lobel’s Fables was published in 2003. I haven’t found any of the translations on line, nor the name of the translator. I’m not all that interested in finding it, as I’d rather translate the fables on my own in a vacuum. But perhaps someday I’ll find and consult it.
Version française (traduit par David Miller et Virginie Bordier)
Le Homard et le Crabe
Par un jour d’orage, le Crabe se promenait sur la plage. Il fut étonné de voir le Homard en train de préparer son bateau pour un voyage.
«Homard», dit le Crabe, «c’est de la folie de se hasarder un jour pareil.»
«Peut-être», dit le Homard, «mais j’adore les tempêtes en mer!»
«Je vous accompagne», dit le Crabe. «Je ne vous laisse pas affronter seul un tel danger».
Le Homard et le Crabe entamèrent leur voyage. Bientôt ils se trouvèrent loin du rivage. Leur bateau se faisait balloter et remuer par les eaux tumultueuses.
«Crabe!» hurla le Homard au-dessus du bruit du vent. «Quant à moi, l’éclaboussure d’écume salée est exaltante. Chaque vague qui se brise me coupe le souffle»
«Homard, je pense que nous coulons!» cria le Crabe.
«Mais, bien sûr que nous coulons,» dit le Homard. «Ce vieux bateau est plein de trous. Soyez brave, mon ami. Rappelez-vous que nous sommes tous les deux des créatures marines.»
Le petit bateau chavira et sombra.
«Quelle horreur!», cria le Crabe.
«C’est parti!» hurla le Homard.
Le Crabe était ébranlé et bouleversé. Le Homard l’emmena aller faire un tour au fond de l’océan pour se calmer.
«Que nous sommes courageux !» dit le Homard. «Quelle aventure merveilleuse nous avons faite!»
Petit à petit, le Crabe commença à se sentir mieux. Bien qu’il préféra d’habitude une vie plus tranquille, il dut reconnaître qu’il avait apprécié cette journée hors du commun.
Même une prise de risque infime pimente l’existence.
Version française (traduit par David Miller seul)
Le Homard et le Crabe
Un jour orageux, le Crabe se promenait sur la plage. Il était étonné de voir le Homard en train de préparer son bateau pour un voyage.
«Homard», dit le Crabe, «c’est de la folie de voguer pendant un tel jour.»
«Peut-être», dit le Homard, «mais j’adore la tempête sur la mer!»
«Je vous accompagne», dit le Crabe. «Je ne vous laisse pas confronter seule un tel danger.»
Le Homard et le Crabe entamma leur voyage. Bientôt ils se trouvèrent loin du rivage. Leur bateau se faisait bousculer et basculer par l’eau remuante.
«Crabe!» hurla le Homard au-dessus du bruit du vent. «Quant à moi, l’éclaboussure d’écume salée est excitante. Avec chaque vague qui brise j’ai le souffle coupé.»
«Homard, je pense que nous coulons!» cria le Crabe.
«Mais, bien sûr, nous coulons,» dit le Homard. «Ce vieux bateau est plein de trous. Soyez brave, mon ami. Rappelez, nous sommes tous les deux êtres de la mer.»
Le petit bateau chavira et coula.
«Nom de Dieu!», cria le Crabe.
«C’est parti!» hurla le Homard.
Le Crabe était ébranlé et bouleversé. Le Homard l’emmena faire une randonnée calmante sur le sol de l’océan.
«Nous sommes si courageux,» dit le Homard. «Quelle aventure merveilleuse avons-nous faite!»
Petit à petit, le Crabe commença à se sentir mieux. Bien qu’il préféra d’habitude une vie plus tranquille, il dut reconnaître que ce jour-là eut été agréablement extraordinaire.
Même un petit peu de péril ajoute l’éclat à l’existence.
Version anglaise (par Arnold Lobel)
The Lobster and the Crab
On a stormy day, the Crab went strolling along the beach. He was surprised to see the Lobster preparing to set sail in his boat.
“Lobster,” said the Crab, “it is foolhardy to venture out on a day like this.”
“Perhaps so,” said the Lobster, “but I love a squall at sea!”
“I will come with you,” said the Crab. “I will not let you face such danger alone.”
The Lobster and the Crab began their voyage. Soon they found themselves far from shore. Their boat was tossed and buffeted by the turbulent waters.
“Crab!” shouted the Lobster above the roar of the wind. “For me, the splashing of the salt spray is thrilling! The crashing of every wave takes my breath away!”
“Lobster, I think we are sinking!” cried the Crab.
“Yes, of course, we are sinking,” said the Lobster. “This old boat is full of holes. Have courage, my friend. Remember, we are both creatures of the sea.”
The little boat capsized and sank.
“Horrors!” cried the Crab.
“Down we go!” shouted the Lobster.
The Crab was shaken and upset. The Lobster took him for a relaxing walk along the ocean floor.
“How brave we are,” said the Lobster. “What a wonderful adventure we have had!”
The Crab began to feel somewhat better. Although he usually enjoyed a quieter existence, he had to admit that the day had been pleasantly out of the ordinary.
Even the taking of small risks will add excitement to life.
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