Beaumarchais, L’insolent (Film 1996)

Over the weekend I watched the film Beaumarchais, l’insolent, a light-hearted picture of the historical figure Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799). The central character is played by Fabrice Luchini, which is how I happened upon the work, as I was searching for more Luchini films to watch online after Le Mystère Henri Pick and Un homme pressé. The real Beaumarchais is best known as the author of the trilogy of stage plays The Barber of Seville, The Marriage of Figaro, and The Guilty Mother. The first two of these were adapted into even more well known operas (the central character Figaro is also the namesake of one of France’s major newspapers).

In addition to being a playwright, Beaumarchais was a member of the Court of Louis XV and was a spy in the king’s secret intelligence service. He was also an outspoken republican who supported the American Revolution actively, both with his own funds and those of the King. The tension between these three identities – royal spy, budding revolutionary, celebrated author – is what provides the movie with some semblance of a theme and coherent plot. But mostly it’s a fun romp through colorful episodes in the life of a late 18th century personality.

I liked the film. The language was largely accessible to me and I liked contrasting the younger Luchini with what I’ve seen of his modern career. The dialog was funny and the costuming pretty to look at. There were several scenes of gratuitous nudity which conforms to some French stereotypes. About 20 minutes of the film prominently features the historically real character Charles d’Éon de Beaumont, a French spy / diplomat / army officer best known today for being an overt transvestite. D’Éon has an interesting story all on its own.

In all, an enjoyable way to learn of some notable events and personalities in the closing days of France’s monarchy.

Molière (2007): un compte rendu

More vacation equals more French films! Tuesday night’s selection was Molière (2007) starring Romain Duris and Fabrice Luchini. It was very entertaining, without any particular need to be more than an intelligent bit of fun. In concept, Molière is nearly identical to the American film “Shakespeare in Love” (1998), which I also liked enormously (that script was co-written by Tom Stoppard and brims with wit). Each film tells a fictional story of a real genius playwright during a period before he had achieved greatness, and retro-fits various episodes from their great works (Romeo and Juliette, Le Bourgeois gentilhomme, or Tartuffe as the case may be) into the imagined early life of the author. Thus we see a tragicomic “dramatic pre-construction” of how these masterpieces happened to spring from the mind of the luminary to be. Assuming one doesn’t take the enterprise at all seriously, it’s a fun romp.

Molière is cleverly written, sumptuously costumed, and luminously filmed in various French chateau and historic streets of Le Mans (200km southwest of Paris) as well as the gardens of Versailles. The characters are sympathetic and charmingly portrayed, especially by the two male leads. Fabrice Luchini, to whom I was first introduced to via a guest appearance on Dix Pour Cent, is a perfect mix of buffoonery, humanity, and hard-edged bourgeois pride. The two share one scene for the ages in which Molière (Duris), who has agreed to serve as an acting coach for the rich M. Jourdain (Luchini), demonstrates the difference between impersonating a horse, and looking like a man who is trying to look like a horse. No understanding of French needed to appreciate this gem:

As part of this week’s French classes (now with a new teacher, Dominique) I wrote a substantial, though incomplete, review of the film which we then edited together. Outside the first paragraph, there were not a lot of changes. I’m not sure if that means my French writing is getting better, or just that Dominique had little interest in the exercise (which I proposed, as it was so rewarding the previous week with Virginie). In any event, here’s the before and after drafts.

Version originale

D’où vient le génie? L’Einstein, le Shakespeare, le Michel-Ange? Sont-ils nés, tout finis, prêts à luir sur nous pour toujours?  Ou est-ce qu’il y a des enseignants, des formations, et des expériences critiques? Hormis les génies, quand il s’agit d’un quidam, est-ce que ses traits caractéristiques sont à lui dès sa première haleine, innés et immuables? Ou est-ce que la naissance d’une personne, dans une classe sociale aléatoire, avec une famille plus ou moins riche, n’a quasiment rien à voir avec sa moralité, sa gentillesse, ou ses accomplissements? Ce sont les questions que pose le film Molière de Laurent Tirard, sorti en 2007, avec Romain Duris et Fabrice Luchini.

Pour la majorité de ses scènes, Molière se situe en 1644, où Jean-Baptiste Poquelin (récemment nommé Molière et joué ici par Duris) avait 22 ans.  Mais dès que le film commence, les spectateurs voient Molière et sa troupe de comédiens en retournant à Paris après avoir sillonné toutes les villes et les hameaux de France pendant treize ans. Molière avait attiré l’attention de Monsieur, frère du roi, qui l’avait invité à s’installer dans le théâtre du Petit-Bourbon en 1658. Molière souhait de monter un spectacle tragique, ayant marre de la comédie en tout sa forme. Il a ras le bol de la farce, de la romance, et de la drôlerie. Il affirme qu’il a des choses sérieuses à dire, et que la tragédie est le seul moyen de les exprimer.

Malheureusement, sa troupe (dorénavant baptisée «Troupe de Monsieur), lui rappelle qu’autant qu’il est maître de la comédie, il est nul en tragédie. D’ailleurs, Monsieur, frère du roi, attend une comédie dans les jours suivants et Molière n’a pas le courage de le nier. Désespéré, il se résigne à jouer encore une fois une bêtise inepte et fade. Mais tout à coup, une jeune femme arrive avec une lettre urgente d’une femme mystérieuse qu’elle appelle «Maman». Molière lit la lettre et se rue à la rendre visite. Il la trouve gravement malade, probablement affligée de la consomption (la tuberculose). À ce moment-là, l’écran se fait noir et on nous apprends une transition temporelle avec les mots «Treize ans plus tôt…»

Nous sommes encore une fois à Paris, mais maintenant en 1644, et c’est à cette époque que la vraie histoire du film commence. Molière est interrompu en plein milieu d’une représentation tragique, en plein air, par des huissiers qui le mettent en état d’arrestation pour les dettes impayées. De coup, il est vite libéré par l’intercession d’un Monsieur Jourdain (interprété par Fabrice Luchini), un bourgeois friqué qui a besoin d’un maître dramatique. M. Jourdain embauche Molière et l’amène à chez lui, pour faire une combine saugrenue. M. Jourdain veut que Molière le forme à jouer comme comédien dans une petite pièce qu’il a déjà écrite avec le but de séduire Célimène, une marquise veuve. Mais il éxiste aussi une Madame Elmire Jourdain (incarné par Laura Morante), sa femme, à laquelle cette entreprise doit être cachée. Donc, Molière est déguisé en prêtre et présenté par M. Jourdain comme «M. Tartuffe» le nouveau précepteur de leur fille cadette, Louison. Mme Jourdain est fortement anticléricale, mais n’a pas de choix sauf à s’accorder à la présence de ce jeune homme à la maison.

D’ici, l’intrigue devient un peu alambiquée. M. Jourdain continue à s’emballer avec son enjeu de séduction de la marquise Célimène, pour lequel il demande l’aide de Dorante, un noble roublard et sans scrupule. Entre-temps, Mme Jourdain découvre que M. Tartuffe est un imposteur, mais aussi que sa plume et son esprit sont sans pareil. Les deux tombent amoureuses et forment une liaison cachée. Enfin, il y a encore une histoire d’amour entre Henriette Jourdain, la fille aînée, et un jeune homme Valère qui n’est pas de la noblesse. En outre, Dorante fait des manipulations pour que son fils Thomas se marie avec Henriette.

Version corrigée

D’où vient le génie? L’Einstein, le Shakespeare, le Michel-Ange? Est-ce que le génie est inné ou a-t-il besoin de s’élaborer avec de la pédagogie?  Ou est-ce qu’il y a des enseignants, des formations, et des expériences critiques? Hormis les génies, quand il s’agit d’une personne ordinaire, est-ce que ses caractéristiques lui sont propres dès sa première haleine, innés et immuables? Ou est-ce que la naissance d’une personne issue d’une classe quelconque, avec une famille plus ou moins riche, n’a quasiment rien à voir avec sa moralité, sa gentillesse, ou ses actes? Ce sont les questions que pose le film Molière de Laurent Tirard, sorti en 2007, avec Romain Duris et Fabrice Luchini.

Pour la majorité de ses scènes, Molière se situe en 1644, où Jean-Baptiste Poquelin (récemment nommé Molière et joué ici par Duris) avait 22 ans.  Mais dès que le film commence, les spectateurs voient Molière et sa troupe de comédiens en retournant à Paris après avoir sillonné toutes les villes et les hameaux de France pendant treize ans. Molière avait attiré l’attention du duc d’Orléans, le frère du roi, qui l’avait invité à s’installer dans le théâtre du Petit-Bourbon en 1658. Molière souhaite monter un spectacle tragique, en ayant assez de la comédie sous toutes ses formes. Il en a ras le bol de la farce, de la romance, et de la drôlerie. Il affirme qu’il a des choses sérieuses à dire, et que la tragédie est le seul moyen de les exprimer.

Malheureusement, sa troupe (dorénavant baptisée «Troupe de Monsieur), lui rappelle qu’autant qu’il est maître de la comédie, il est nul en tragédie. D’ailleurs, Monsieur, le frère du roi, attend une comédie dans les jours suivants et Molière n’a pas le courage de lui refuser. Désespéré, il se résigne à jouer encore une fois une bêtise inepte et fade. Mais tout à coup, une jeune femme arrive avec une lettre urgente d’une femme mystérieuse qu’elle appelle «Maman». Molière lit la lettre et se rue pour lui rendre visite. Il la trouve gravement malade (probablement affligée de la tuberculose). À ce moment-là, l’écran se fait noir et on nous apprends une transition temporelle avec les mots «Treize ans plus tôt…»

Nous sommes encore une fois à Paris, mais maintenant en 1644, et c’est à cette époque que la vraie histoire du film commence. Molière est interrompu en plein milieu d’une représentation tragique, en plein air, par des huissiers qui le mettent en état d’arrestation pour des dettes. Du coup, il est vite libéré par l’intermédiaire d’un Monsieur qui s’appelle Jourdain (interprété par Fabrice Luchini), un bourgeois très riche qui a besoin d’un maître dramatique. M. Jourdain embauche Molière et l’emmène chez lui pour élaborer un stratagème. M. Jourdain veut que Molière le forme à jouer la comédie dans une petite pièce qu’il a déjà écrite avec le but de séduire Célimène, une marquise veuve. Mais il éxiste aussi une Madame Elmire Jourdain (incarné par Laura Morante), sa femme, à laquelle cette entreprise doit être cachée. Donc, Molière est déguisé en prêtre et présenté par M. Jourdain comme «M. Tartuffe» le nouveau précepteur de leur fille cadette, Louison. Mme Jourdain est fortement anticléricale, mais n’a pas le choix sauf de s’habituer à la présence de ce jeune homme dans la maison.

À partir d’ici, l’intrigue devient un peu alambiquée. M. Jourdain continue à s’emballer avec son enjeu de séduction pour la marquise Célimène, pour lequel il demande l’aide de Dorante, un noble roublard et sans scrupule. Entre-temps, Mme Jourdain découvre que M. Tartuffe est un imposteur, mais aussi que sa plume et son esprit sont sans pareil. Les deux tombent amoureuses et forment une liaison cachée. Enfin, il y a encore une histoire d’amour entre Henriette Jourdain, la fille aînée, et un jeune homme Valère qui n’est pas de la noblesse. En outre, Dorante fait des manipulations pour que son fils Thomas se marie avec Henriette.

A final word about the costuming for this film: it’s really amazing! You can find a full gallery of Molière costume photos on the site of Pirates Cave, a small Dutch company that sells a wide range of period costumes. I don’t know that there’s any connection between the shop and the film, as the costumes for the film are credited to Pierre-Jean Larroque. But Pirates Cave does seem to have an extensive collection of photos, and presumably garments. Here’s a taste of the photos: