Summer Lessons, Day 5: La Disparition de Stephanie Mailer

On my last day of lessons with Virignie we focused on connecting words, les mots de liaison. We studied two texts: an excerpt from the book «Sauvons les garcons» by Jean-Louis Auduc, and an imagined product launch presentation for a fictional sports car. These gave us a chance to see in action expressions that sequence an argument (like d’abord, ensuite, enfin); that juxtapose ideas while asserting a particular relationship between them (d’une part/d’autre part, tant … que); or that qualify or amplify a statement (hormis, mis à part, notamment, à savoir). Finally, we identified some expressions that are rampant in oral argument but sound too familiar when written down (de coup, bref). Good stuff all, well worth my future study.

Separate from this grammar session, we did the usual editing of my latest written output (the promised book review of La Disparition de Stephanie Mailer by Joël Dicker). I wrote the original version in an hour and a half or so, though I had little more than two paragraphs to show for it. Still, this was plenty to drive a good editing / re-writing session. My favorite bit from this was Virginie’s observation that «… des portraits à peine esquissés, vite oubliés.» felt too sudden, too brusque. The simple insertion of a single word suffices to repair this: «… des portraits à peine esquissés et vite oubliés.». “That way the two phrases each have five syllables,” she says (in French). “It swings better: «à peine esquissés (gestures left) et vite oubliés (gestures right)»”. Good writer, that Virginie.

Here’s the full text, before and after.

Version originale

Le quatrième roman de Joël Dicker, lauréat du Grand Prix du Roman de l’Académie française, a paru en 2018, six ans après son chef d’oeuvre La Verité sur l’Affair Harry Quebert. Comme celui-ci, La Disparition de Stephanie Mailer (Éditions de Fallois) est un roman policier situé aux États-Unis. Comme en Harry Quebert, l’intrigue est compliqué, voire rococo. Encore une fois une femme qui a disparu et le meurtre multiple commis il y a longtemps. Et comme d’habitude, Dicker nous raconte son histoire dans une manière hachée, sautant parmis les années 1990s, 2000s, et 2010s presque aléatoire. Mes ces ingrédients familiers, qu’il a mélangés avec légèrté dans Harry Quebert, sont badigeonnés en couches épaises avec une main lourde et étourdie. Le resultat est un échec littéraire même s’il était une réussite commerciale.

Le roman n’a pas un personnage principal mais plutôt une distribution d’ensemble. Mais c’est un véritable ménagerié (défilé? tribu?) avec plus de trente personnages récurrents, dont une liste apparait à la fin de l’ouvrage. (Peut-être si j’avais su dès que j’ai entamé ce pavé de 800 pages que ce recensement éxistait, je aurais mieux suivi tous les virages en épingle.) Au-delà de la quantité de personnages, leurs caractérisations sont fade. Il nous donne des gens à peine esquisés, dont mes souvenirs flanchent déja. 

Pire que son aménagement des personnage c’est rhytme avec lequel il raconte les évenements. …

Version corrigée

Le quatrième roman de Joël Dicker, lauréat du Grand Prix du Roman de l’Académie française, a été publié en 2018, six ans après la parution de son chef-d’œuvre La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert. Comme celui-ci, La Disparition de Stephanie Mailer (Éditions de Fallois) est un roman policier situé aux États-Unis. Comme pour Harry Quebert, l’intrigue est compliquée, voire baroque. Encore une fois une femme disparue et un multiple meurtre commis il y a longtemps. Et comme d’habitude, Dicker nous raconte son histoire d’une manière hachée, en sautant des années 1990, aux années 2000 et 2010 presque aléatoirement. Mais ces ingrédients familiers, qu’il a mélangés avec légèreté dans Harry Quebert, sont badigeonnés en couches épaisses d’une main lourde et étourdie. Le résultat est un échec littéraire même s’il a été une réussite commerciale.

Le roman n’a pas un seul personnage principal mais plutôt une distribution d’ensemble. Mais c’est un véritable défilé avec plus de trente personnages récurrents, dont une liste apparaît à la fin de l’ouvrage. (Peut-être si je n’avais pas appris l’existence de ce recensement qu’après avoir terminé ce pavé de 800 pages, j’aurais mieux suivi tous les virages en épingle.) Au-delà de la quantité de personnages, leur caractérisation est fade. L’auteur nous présente des portraits à peine esquissés et vite oubliés. 

Pire que la construction de ses personnages, c’est le rythme avec lequel il raconte les événements qui/que …

As I mentioned, I didn’t get around to writing about the themes or the plot. But I did get the opportunity to learn from Virginie a very important word in the world of reviewing: «divulgâcher». The word means “to spoil”, as in “to reveal spoilers”. It comes from combining divulguer (to reveal) with gâcher (to ruin). «Divulgâcher» officially entered the language (with the caveat “Québecois”) in 2020, when it was one of 150 words newly added to the prestigious dictionnaire LaRousse. I haven’t been able to verify if it has a noun form, though, so I guess “No spoilers!” must be «Ne divulgâche pas!»

Summer Lessons, Day 4: La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert

On Day Four of my lessons with Virginie, we stuck with the theme of writing reviews but moved from film to literature (I cheated last time and reviewed a play). We began by reading a review of Dominique Godineau’s «Citoyennes tricoteuses – Les femmes du peuple à Paris pendant la Révolution française», a non-fiction historical work written in 1988 for a popular audience. We talked about expressing a positive or negative attitude towards something through the connotations of the words one chooses rather than through an overt statement of opinion. Then we identified instances of this technique in the sample text. That lead naturally to some vocabulary study of words and expressions, some familiar to me and some not.

Our grammar lessons for the day covered three subjects: nominalisation, le futur historique (Hari Seldon would be proud!), and the solitary ne. I knew by ear almost all of the adjective-to-noun transformations we reviewed, but hadn’t thought to put them in suffix groups, or that the suffix determined the gender of the resulting noun. As for the solitary ne, the goal of the lesson was for me to understand it when I encounter it, which I already mostly do. It’s good that the goal was not for me to use this technique correctly, because I’m only mostly confident that I would get it right.

Lastly, my turn to write a book review. I thought of choosing one of the Simeon novels I’ve read this summer but opted instead for one of my favorite contemporary French books, La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert. I’ve mentioned it on this blog in passing, but never wrote about it at any length. Now is the time to correct that!

As always, in the columns below my original draft is on the left, and the result after jointly editing it with Virginie is on the right. One oddity, though: I wrote most of the first paragraph this evening, two days after the editing session. In the original I wrote down a few bullet points for the introduction because I wanted to get to the meat of the subject. I meant to come back and flesh them out before the editing session, but ran out of time. For consistency I’ve pasted this new text into both columns, with the result that most of the first paragraph is the same on the left and right because only the final sentence existed at the time of correction. Any glaring faults are entirely my own, not a reflection on Virginie.

Version Originale

On dit souvent que c’est la vie que l’art imite. Joël Dicker, écrivain Suisse, avait 27 ans seulement quand se second roma est paru. La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert était une réussite internationale qui lui a valu le Grand Prix du Roman de l’Académie française en 2012. Depuis, il a été traduit en 40 langues et a été adapté en série télévisée américaine. De quoi s’agit-il? Par une coincidence presque préconnaisante, il s’aborde les difficultés d’un jeune auteur phare qui s’inquietait d’écrire son second roman, qui deviendront finalement un grand succès. La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert est à la fois un polar non-traditionel, innové, mais également une memoire (peut-être autobiographiqe) sur la formation d’un écrivain, et aussi une réflection sur la peur perpetuel de la gloire inachevé. 

Située aux Etats-Unis, l’histore déroule dans trois époque, voire quatre, qui se présent tout au début de roman. Dès la première page, il y a une transcription d’une appelle d’urgence qui date de 1975. Dans la petite ville d’Aurora, dans le New Hampshire, une femme alerte la police qu’elle a vu une jeune fille adolescènte courir à travers le fôret à côté de chez elle, avec un homme en pursuit. Après la transcription, la texte nous announce que la jeune fille s’appellait Nola Kellergan, et que depuis ce jour-là elle est disparu sans trace.

Deuxième vignette, nous sommes en octrobre 2008. Le narrateur se présent à nous comme Marcus Goldman, âge 29, l’écrivain le plus célèbre des États-Unis grâce à son dernier livre l’Affaire Harry Quebert. Il s’agit de la disparition de cette jeune fille il y a 33 ans, qui est pour la première fois, maintenant en 2008, à la une de touts les journaux. Il propose de nous raconter la chaîne des événements qui a donné naissance à ce bouquin que tout le monde s’arrache.

Troisième scène, très courte, c’est une dialogue entre M. Goldman, universitairien maintenant, et son professeur d’écriture Harry Quebert. Il enseigne que le premier chapitre d’un roman et le plus important, parce qu’il piège le lecteur en l’obligeant de suivre l’histoire juste au bout.

Et quatrième, nous faisons un pas de recul (ou peut-être en avance? On est un peut déboussolé après trois rebondissement saccadé) au début de 2008. M. Goldman nous raconte un longue reportage de ses difficultés créatives. Après avoir écrit son premier roman, paru en 2006 avec grand éclat, il souffre d’une crise page blanche. La manque d’un deuxième manuscrit tracasse son agent littéraire et son maison de rédaction, qui lui traque sans cesse. Éyant désespéré, il demande à son ancien professeur Harry Quebert de séjourer chez lui dans le New Hampshire pendant l’été.

Comme ça continue le reste du roman, entremêlant les scènes de la ville d’Aurora en 1975, de la jeunesse de M. Goldman de 1994 à 1998, et de l’été de 2008 à Aurora encore. Évidement Harry Quebert, un trentenaire à l’époque, avait une relation défendu mais discrète avec la jeune fille Nola Kerrigan. Après sa disparition il était dans le petrin, mais a été exoneré grâce à une manque de preuve de n’importe quel délit. Et prévisiblement, l’affaire se réouvre pendant l’été de 2008, qui pousse M. Goldman à fouiller cet épisode sordide et tragique au lieu d’entamer son manuscrit déja en délai. Mais ce qu’il trouve, la vérité sur cette affair, et loin de ce qu’on pourrait jamais imaginer, et en même temps si cohérent qu’il apparait finalement avec une clarité éblouissant.

Point final: c’est la vie que l’art imite. Après ce roman incontournable, le dernier roman de Joël Dicker, La Disparition de Stephanie Mailer est un déchet total.

Version Corrigée

On dit souvent que c’est la vie que l’art imite. Joël Dicker, écrivain Suisse, avait seulement 27 ans quand son second roman a paru. La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert était une réussite internationale qui lui a valu le Grand Prix du Roman de l’Académie française en 2012. Depuis, il a été traduit en 40 langues et a été adapté en série télévisée américaine. De quoi s’agit-il? Par une coïncidence presque préconnaisante, il aborde les difficultés d’un jeune auteur phare qui s’inquiétait d’écrire son second roman, qui deviendront finalement un grand succès. La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert est un polar non conventionnel mais également un mémoire sur la formation d’un écrivain, ainsi qu’une réflexion sur la peur inapprivoisable de la gloire éphémère. 

Située aux Etats-Unis, l’histoire se déroule sur trois époques, voire quatre, qui sont présentées tout au début du roman. Dès la première page, il y a la transcription d’un appel d’urgence qui date de 1975. Dans la petite ville d’Aurora, dans le New Hampshire, une femme alerte la police qu’elle a vu une jeune adolescènte poursuivie par un homme courir à travers la fôret à côté de chez elle. Au dessous de la transcription, le texte nous apprend que la jeune fille s’appelait Nola Kellergan, et que depuis ce jour-là elle a disparu sans laisser de traces.

Deuxième vignette, nous sommes en octobre 2008. Le narrateur se présente à nous comme Marcus Goldman, âgé de 29 ans, l’écrivain le plus célèbre des États-Unis grâce à son dernier livre l’Affaire Harry Quebert (N.B.: pas de la Vérité ici). Il s’agit de la disparition de cette jeune fille qui est pour la première fois à la une de tous les journaux 33 ans après les faits. Il propose de nous raconter la chaîne d’événements qui a donné naissance à ce bouquin que tout le monde s’arrache.

Troisième scène, très courte, c’est un dialogue entre Goldman, à l’époque étudiant à l’université, et son professeur d’écriture Harry Quebert. Celui-ci enseigne que le premier chapitre d’un roman est le plus important, parce qu’il entraîne le lecteur et l’oblige à suivre l’histoire jusqu’au bout.

Et enfin, nous faisons un pas de recul (ou peut-être en avant? On est un peu déboussolé après trois rebondissements saccadés) au début de 2008. Goldman nous raconte un long reportage de ses difficultés créatives. Dix-huit mois après la parution de son premier roman, un grand succès, il a souffert d’une crise de la page blanche. L’absence d’un deuxième manuscrit commence à tracasser son agent littéraire et sa maison d’édition, qui le harcèlent sans cesse. En désespoir de cause, il demande à son ancien professeur Harry Quebert de séjourner chez lui dans le New Hampshire pendant quelques mois.

Le reste du roman continue comme ça, entremêlant les scènes de la ville d’Aurora en 1975, de la jeunesse de M. Goldman de 1990 à 1998, et de l’été de 2008 à Aurora encore. Il se trouve qu’Harry Quebert, trentenaire en 1975, entretenait une relation cachée avec la jeune mineure Nola Kerrigan. Après sa disparition, celui-ci avait été soupçonné, mais les poursuites contre lui ont été abandonnées par manque de preuves. De manière très prévisible, l’affaire se rouvre pendant l’été 2008, ce qui pousse Goldman à fouiller cet épisode sordide et tragique au lieu d’entamer son manuscrit déjà hors délai. Mais ce qu’il trouve, la vérité sur cette affaire, est à la fois loin de ce qu’on pourrait jamais imaginer, et tellement cohérent qu’elle apparaît finalement avec une clarté éblouissante.

The observant reader may not that the last paragraph from the original version was deleted entirely in editing. Fear not! Virginie wanted me to get practice writing negative reviews as well as positive, so she turned my criticism of Dicker’s fourth book into a homework assignment. In my next post you can read my incomplete efforts to pan that novel.

Fun parting thought: my brain continues to switch back and forth between English and French. As I wrote “efforts to pan that novel”, my Gaulic brain shouted «carboniser!»