The French Channel, a branded bundle from the streaming service Roku, is featuring one movie each day during the month of December, conceived as an Advent calendar of French film. What the heck, I figured, I can try watching a film each day. Turns out that their editorial tastes and mine do not exactly align, shall we say. I could only bring myself to watch one of the films all the way to the end, and that one I later learned was roundly panned by the critics (in fairness, there’s another film from the week which I expect is quite good, but I skipped for lack of time). Still, an interesting expansion of my awareness of what the French film industry has been churning out for the past 30 years. Moreover, the exercise provided a good opportunity to exercise my vocabulary for negative criticism. Here’s an 800 word review of the collection that I dashed off in a bit over two hours.
Un calendrier de l’Avent du film
Il y a quelques mois, on m’a appris que le service de streaming Roku a lancé une nouvelle proposition: « France Channel ». Pour huit dollars chaque semaine, je pourrais regarder sans limite une sélection de films, séries, et reportages. Je me suis vite abonné, mais ne l’ai pas beaucoup utilisé. Pourtant, pour le mois décembre France Channel a composé un calendrier de l’Avent du film français: un film pour chacun des 25 jours amenant à Noël. L’idée de regarder un film par jour m’a attiré, donc j’ai démarré ce projet cinématographique.
J’ai sauté le film initiale Le Père Noël (2014), parce que j’ai entendu dire que le père Noël est une ordure, ou du moins il l’en était en 1982. Le deuxième film c’est Tout Le Monde Debout (2018), dans lequel Franck Dubosc incarne un gaillard qui prend l’occasion de la mort de sa mère pour séduire une auxiliaire de vie (Alexandra Lamy) en se faisant passer pour un paraplégique. Après avoir souffert pendant vingt minutes les répliques de l’écrivaillon responsable de ce navet, je l’ai abandonné.
Le troisième film sélectionné est Un Homme Pressé (2018) avec Fabrice Luchini. M Luchini joue le rôle d’un PDG d’une grande société qui est frappé par un AVC, face à Leïla Bekhti, qui joue son orthophoniste. À la surface il y a des possibilités, mais les chroniqueurs du Masque et la Plume de France Inter ont jugé le film « pitoyable et médiocre », l’un d’eux disant qu’il est « désolé pour la carrière de Fabrice Luchini ». Heureusement, j’ai regardé l’intégralité du film avant de me renseigner sur les avis des experts, et je l’ai trouvé un bon challenge à comprendre. En conséquence de sa crise, le personnage de Luchini fait beaucoup de lapsus. Il dit « au revoir » pour « bonjour », il dit « épouser » pour « écouter », et il dit « cermi » pour « merci ». Même le générique de fin continue cette blague, affichant « magie » pour « image » et « mistique » pour « musique », etc. La comédie tient, mais avec Luchini j’aurais espéré quelque chose de plus classique. Peut-être qu’on gagnerait à l’intituler Le parleur de verlan malgré lui.
Le quatrième film est Les Malheurs de Sophie (2016). C’est la troisième adaptation cinématographique d’un roman du même titre du XIXe siècle par Comtesse de Ségur, dont les essais précédents datent de 1946 et 1979. Sophie, incarné par Caroline Grant, est une môme de quatre ou cinq ans qui doit être la fille la plus sou-surveillé du monde. Elle habite dans un grand château et reçoit tous les jours, peu importe qu’elle est méchante, menteuse, et désobéissante. Comme elle est mignonne ! Comme elle est adorable ! Est-ce que j’ai mentionné qu’il y a une écureuil animée ? Apparemment une vraie écureuil aurait été trop chère ou trop effrayante. Où peut-être le syndicat des écureuil empêche ses membres de jouer avec des petites-filles de peur que les gamines ne tirent pas la queue. En tout cas, ce film sans aucune intrigue vaut le nom m’a ennuyé après 30 minutes et je l’ai mis à côté.
J’ai sauté le numéro cinq (La Gloire de mon père (1990), une classique d’après l’oeuvre de Marcel Pagnol) pour ne pas basculer ce défilé d’échecs. Je ne l’ai jamais vu, mais j’imagine qu’il doit être dû qualité. Je n’ai pas non plus regardé le sixième service de ce repas douteux, Le Jumeau (1984). Il s’agit d’un coquin qui se trouve dans un casino avec deux jumelles, une paire des Aphrodites américaines, riches et charmantes. Pour séduire tous les deux, ce gaillard invente un sosie qu’il déploie comme nécessaire pour masquer ses infidélités. Ou bien, c’est ce que je comprends du synopsis. J’ai trop de respect pour mes yeux de les faire l’épreuve de ce film.
Enfin, pour boucler la première semaine des films terribles, on nous propose Mais qui a tué Pamela Rose (2003). C’est un film dans le tradition de OSS 117 : Le Caire, nid d’espions (2006) et ses suites, sauf que le premier film d’OSS 117 a paru trois ans plus tard. De plus, Pamela Rose se situe aux États-Unis et nous montre deux agents du FBI, un pitre qui se sent « cool » et un vieux professeur de l’Académie du police nationale qui n’a jamais travaillé sur le terrain. J’ai regardé les vingt premières minutes du film, puis capituler au conclusion inéluctable: les éditeurs de ce calendrier d’Avent du film pour French Channel ne mérite qu’un morceau de charbon dans leurs chaussettes de Noël. Quant à moi, je dois annuler mon projet de regarder tout ces films pour que je ne crève pas mes yeux.