Version originale
D’où vient le génie? L’Einstein, le Shakespeare, le Michel-Ange? Sont-ils nés, tout finis, prêts à luir sur nous pour toujours? Ou est-ce qu’il y a des enseignants, des formations, et des expériences critiques? Hormis les génies, quand il s’agit d’un quidam, est-ce que ses traits caractéristiques sont à lui dès sa première haleine, innés et immuables? Ou est-ce que la naissance d’une personne, dans une classe sociale aléatoire, avec une famille plus ou moins riche, n’a quasiment rien à voir avec sa moralité, sa gentillesse, ou ses accomplissements? Ce sont les questions que pose le film Molière de Laurent Tirard, sorti en 2007, avec Romain Duris et Fabrice Luchini.
Pour la majorité de ses scènes, Molière se situe en 1644, où Jean-Baptiste Poquelin (récemment nommé Molière et joué ici par Duris) avait 22 ans. Mais dès que le film commence, les spectateurs voient Molière et sa troupe de comédiens en retournant à Paris après avoir sillonné toutes les villes et les hameaux de France pendant treize ans. Molière avait attiré l’attention de Monsieur, frère du roi, qui l’avait invité à s’installer dans le théâtre du Petit-Bourbon en 1658. Molière souhait de monter un spectacle tragique, ayant marre de la comédie en tout sa forme. Il a ras le bol de la farce, de la romance, et de la drôlerie. Il affirme qu’il a des choses sérieuses à dire, et que la tragédie est le seul moyen de les exprimer.
Malheureusement, sa troupe (dorénavant baptisée «Troupe de Monsieur), lui rappelle qu’autant qu’il est maître de la comédie, il est nul en tragédie. D’ailleurs, Monsieur, frère du roi, attend une comédie dans les jours suivants et Molière n’a pas le courage de le nier. Désespéré, il se résigne à jouer encore une fois une bêtise inepte et fade. Mais tout à coup, une jeune femme arrive avec une lettre urgente d’une femme mystérieuse qu’elle appelle «Maman». Molière lit la lettre et se rue à la rendre visite. Il la trouve gravement malade, probablement affligée de la consomption (la tuberculose). À ce moment-là, l’écran se fait noir et on nous apprends une transition temporelle avec les mots «Treize ans plus tôt…»
Nous sommes encore une fois à Paris, mais maintenant en 1644, et c’est à cette époque que la vraie histoire du film commence. Molière est interrompu en plein milieu d’une représentation tragique, en plein air, par des huissiers qui le mettent en état d’arrestation pour les dettes impayées. De coup, il est vite libéré par l’intercession d’un Monsieur Jourdain (interprété par Fabrice Luchini), un bourgeois friqué qui a besoin d’un maître dramatique. M. Jourdain embauche Molière et l’amène à chez lui, pour faire une combine saugrenue. M. Jourdain veut que Molière le forme à jouer comme comédien dans une petite pièce qu’il a déjà écrite avec le but de séduire Célimène, une marquise veuve. Mais il éxiste aussi une Madame Elmire Jourdain (incarné par Laura Morante), sa femme, à laquelle cette entreprise doit être cachée. Donc, Molière est déguisé en prêtre et présenté par M. Jourdain comme «M. Tartuffe» le nouveau précepteur de leur fille cadette, Louison. Mme Jourdain est fortement anticléricale, mais n’a pas de choix sauf à s’accorder à la présence de ce jeune homme à la maison.
D’ici, l’intrigue devient un peu alambiquée. M. Jourdain continue à s’emballer avec son enjeu de séduction de la marquise Célimène, pour lequel il demande l’aide de Dorante, un noble roublard et sans scrupule. Entre-temps, Mme Jourdain découvre que M. Tartuffe est un imposteur, mais aussi que sa plume et son esprit sont sans pareil. Les deux tombent amoureuses et forment une liaison cachée. Enfin, il y a encore une histoire d’amour entre Henriette Jourdain, la fille aînée, et un jeune homme Valère qui n’est pas de la noblesse. En outre, Dorante fait des manipulations pour que son fils Thomas se marie avec Henriette.
Version corrigée
D’où vient le génie? L’Einstein, le Shakespeare, le Michel-Ange? Est-ce que le génie est inné ou a-t-il besoin de s’élaborer avec de la pédagogie? Ou est-ce qu’il y a des enseignants, des formations, et des expériences critiques? Hormis les génies, quand il s’agit d’une personne ordinaire, est-ce que ses caractéristiques lui sont propres dès sa première haleine, innés et immuables? Ou est-ce que la naissance d’une personne issue d’une classe quelconque, avec une famille plus ou moins riche, n’a quasiment rien à voir avec sa moralité, sa gentillesse, ou ses actes? Ce sont les questions que pose le film Molière de Laurent Tirard, sorti en 2007, avec Romain Duris et Fabrice Luchini.
Pour la majorité de ses scènes, Molière se situe en 1644, où Jean-Baptiste Poquelin (récemment nommé Molière et joué ici par Duris) avait 22 ans. Mais dès que le film commence, les spectateurs voient Molière et sa troupe de comédiens en retournant à Paris après avoir sillonné toutes les villes et les hameaux de France pendant treize ans. Molière avait attiré l’attention du duc d’Orléans, le frère du roi, qui l’avait invité à s’installer dans le théâtre du Petit-Bourbon en 1658. Molière souhaite monter un spectacle tragique, en ayant assez de la comédie sous toutes ses formes. Il en a ras le bol de la farce, de la romance, et de la drôlerie. Il affirme qu’il a des choses sérieuses à dire, et que la tragédie est le seul moyen de les exprimer.
Malheureusement, sa troupe (dorénavant baptisée «Troupe de Monsieur), lui rappelle qu’autant qu’il est maître de la comédie, il est nul en tragédie. D’ailleurs, Monsieur, le frère du roi, attend une comédie dans les jours suivants et Molière n’a pas le courage de lui refuser. Désespéré, il se résigne à jouer encore une fois une bêtise inepte et fade. Mais tout à coup, une jeune femme arrive avec une lettre urgente d’une femme mystérieuse qu’elle appelle «Maman». Molière lit la lettre et se rue pour lui rendre visite. Il la trouve gravement malade (probablement affligée de la tuberculose). À ce moment-là, l’écran se fait noir et on nous apprends une transition temporelle avec les mots «Treize ans plus tôt…»
Nous sommes encore une fois à Paris, mais maintenant en 1644, et c’est à cette époque que la vraie histoire du film commence. Molière est interrompu en plein milieu d’une représentation tragique, en plein air, par des huissiers qui le mettent en état d’arrestation pour des dettes. Du coup, il est vite libéré par l’intermédiaire d’un Monsieur qui s’appelle Jourdain (interprété par Fabrice Luchini), un bourgeois très riche qui a besoin d’un maître dramatique. M. Jourdain embauche Molière et l’emmène chez lui pour élaborer un stratagème. M. Jourdain veut que Molière le forme à jouer la comédie dans une petite pièce qu’il a déjà écrite avec le but de séduire Célimène, une marquise veuve. Mais il éxiste aussi une Madame Elmire Jourdain (incarné par Laura Morante), sa femme, à laquelle cette entreprise doit être cachée. Donc, Molière est déguisé en prêtre et présenté par M. Jourdain comme «M. Tartuffe» le nouveau précepteur de leur fille cadette, Louison. Mme Jourdain est fortement anticléricale, mais n’a pas le choix sauf de s’habituer à la présence de ce jeune homme dans la maison.
À partir d’ici, l’intrigue devient un peu alambiquée. M. Jourdain continue à s’emballer avec son enjeu de séduction pour la marquise Célimène, pour lequel il demande l’aide de Dorante, un noble roublard et sans scrupule. Entre-temps, Mme Jourdain découvre que M. Tartuffe est un imposteur, mais aussi que sa plume et son esprit sont sans pareil. Les deux tombent amoureuses et forment une liaison cachée. Enfin, il y a encore une histoire d’amour entre Henriette Jourdain, la fille aînée, et un jeune homme Valère qui n’est pas de la noblesse. En outre, Dorante fait des manipulations pour que son fils Thomas se marie avec Henriette.