Molière (2007): un compte rendu

More vacation equals more French films! Tuesday night’s selection was Molière (2007) starring Romain Duris and Fabrice Luchini. It was very entertaining, without any particular need to be more than an intelligent bit of fun. In concept, Molière is nearly identical to the American film “Shakespeare in Love” (1998), which I also liked enormously (that script was co-written by Tom Stoppard and brims with wit). Each film tells a fictional story of a real genius playwright during a period before he had achieved greatness, and retro-fits various episodes from their great works (Romeo and Juliette, Le Bourgeois gentilhomme, or Tartuffe as the case may be) into the imagined early life of the author. Thus we see a tragicomic “dramatic pre-construction” of how these masterpieces happened to spring from the mind of the luminary to be. Assuming one doesn’t take the enterprise at all seriously, it’s a fun romp.

Molière is cleverly written, sumptuously costumed, and luminously filmed in various French chateau and historic streets of Le Mans (200km southwest of Paris) as well as the gardens of Versailles. The characters are sympathetic and charmingly portrayed, especially by the two male leads. Fabrice Luchini, to whom I was first introduced to via a guest appearance on Dix Pour Cent, is a perfect mix of buffoonery, humanity, and hard-edged bourgeois pride. The two share one scene for the ages in which Molière (Duris), who has agreed to serve as an acting coach for the rich M. Jourdain (Luchini), demonstrates the difference between impersonating a horse, and looking like a man who is trying to look like a horse. No understanding of French needed to appreciate this gem:

As part of this week’s French classes (now with a new teacher, Dominique) I wrote a substantial, though incomplete, review of the film which we then edited together. Outside the first paragraph, there were not a lot of changes. I’m not sure if that means my French writing is getting better, or just that Dominique had little interest in the exercise (which I proposed, as it was so rewarding the previous week with Virginie). In any event, here’s the before and after drafts.

Version originale

D’où vient le génie? L’Einstein, le Shakespeare, le Michel-Ange? Sont-ils nés, tout finis, prêts à luir sur nous pour toujours?  Ou est-ce qu’il y a des enseignants, des formations, et des expériences critiques? Hormis les génies, quand il s’agit d’un quidam, est-ce que ses traits caractéristiques sont à lui dès sa première haleine, innés et immuables? Ou est-ce que la naissance d’une personne, dans une classe sociale aléatoire, avec une famille plus ou moins riche, n’a quasiment rien à voir avec sa moralité, sa gentillesse, ou ses accomplissements? Ce sont les questions que pose le film Molière de Laurent Tirard, sorti en 2007, avec Romain Duris et Fabrice Luchini.

Pour la majorité de ses scènes, Molière se situe en 1644, où Jean-Baptiste Poquelin (récemment nommé Molière et joué ici par Duris) avait 22 ans.  Mais dès que le film commence, les spectateurs voient Molière et sa troupe de comédiens en retournant à Paris après avoir sillonné toutes les villes et les hameaux de France pendant treize ans. Molière avait attiré l’attention de Monsieur, frère du roi, qui l’avait invité à s’installer dans le théâtre du Petit-Bourbon en 1658. Molière souhait de monter un spectacle tragique, ayant marre de la comédie en tout sa forme. Il a ras le bol de la farce, de la romance, et de la drôlerie. Il affirme qu’il a des choses sérieuses à dire, et que la tragédie est le seul moyen de les exprimer.

Malheureusement, sa troupe (dorénavant baptisée «Troupe de Monsieur), lui rappelle qu’autant qu’il est maître de la comédie, il est nul en tragédie. D’ailleurs, Monsieur, frère du roi, attend une comédie dans les jours suivants et Molière n’a pas le courage de le nier. Désespéré, il se résigne à jouer encore une fois une bêtise inepte et fade. Mais tout à coup, une jeune femme arrive avec une lettre urgente d’une femme mystérieuse qu’elle appelle «Maman». Molière lit la lettre et se rue à la rendre visite. Il la trouve gravement malade, probablement affligée de la consomption (la tuberculose). À ce moment-là, l’écran se fait noir et on nous apprends une transition temporelle avec les mots «Treize ans plus tôt…»

Nous sommes encore une fois à Paris, mais maintenant en 1644, et c’est à cette époque que la vraie histoire du film commence. Molière est interrompu en plein milieu d’une représentation tragique, en plein air, par des huissiers qui le mettent en état d’arrestation pour les dettes impayées. De coup, il est vite libéré par l’intercession d’un Monsieur Jourdain (interprété par Fabrice Luchini), un bourgeois friqué qui a besoin d’un maître dramatique. M. Jourdain embauche Molière et l’amène à chez lui, pour faire une combine saugrenue. M. Jourdain veut que Molière le forme à jouer comme comédien dans une petite pièce qu’il a déjà écrite avec le but de séduire Célimène, une marquise veuve. Mais il éxiste aussi une Madame Elmire Jourdain (incarné par Laura Morante), sa femme, à laquelle cette entreprise doit être cachée. Donc, Molière est déguisé en prêtre et présenté par M. Jourdain comme «M. Tartuffe» le nouveau précepteur de leur fille cadette, Louison. Mme Jourdain est fortement anticléricale, mais n’a pas de choix sauf à s’accorder à la présence de ce jeune homme à la maison.

D’ici, l’intrigue devient un peu alambiquée. M. Jourdain continue à s’emballer avec son enjeu de séduction de la marquise Célimène, pour lequel il demande l’aide de Dorante, un noble roublard et sans scrupule. Entre-temps, Mme Jourdain découvre que M. Tartuffe est un imposteur, mais aussi que sa plume et son esprit sont sans pareil. Les deux tombent amoureuses et forment une liaison cachée. Enfin, il y a encore une histoire d’amour entre Henriette Jourdain, la fille aînée, et un jeune homme Valère qui n’est pas de la noblesse. En outre, Dorante fait des manipulations pour que son fils Thomas se marie avec Henriette.

Version corrigée

D’où vient le génie? L’Einstein, le Shakespeare, le Michel-Ange? Est-ce que le génie est inné ou a-t-il besoin de s’élaborer avec de la pédagogie?  Ou est-ce qu’il y a des enseignants, des formations, et des expériences critiques? Hormis les génies, quand il s’agit d’une personne ordinaire, est-ce que ses caractéristiques lui sont propres dès sa première haleine, innés et immuables? Ou est-ce que la naissance d’une personne issue d’une classe quelconque, avec une famille plus ou moins riche, n’a quasiment rien à voir avec sa moralité, sa gentillesse, ou ses actes? Ce sont les questions que pose le film Molière de Laurent Tirard, sorti en 2007, avec Romain Duris et Fabrice Luchini.

Pour la majorité de ses scènes, Molière se situe en 1644, où Jean-Baptiste Poquelin (récemment nommé Molière et joué ici par Duris) avait 22 ans.  Mais dès que le film commence, les spectateurs voient Molière et sa troupe de comédiens en retournant à Paris après avoir sillonné toutes les villes et les hameaux de France pendant treize ans. Molière avait attiré l’attention du duc d’Orléans, le frère du roi, qui l’avait invité à s’installer dans le théâtre du Petit-Bourbon en 1658. Molière souhaite monter un spectacle tragique, en ayant assez de la comédie sous toutes ses formes. Il en a ras le bol de la farce, de la romance, et de la drôlerie. Il affirme qu’il a des choses sérieuses à dire, et que la tragédie est le seul moyen de les exprimer.

Malheureusement, sa troupe (dorénavant baptisée «Troupe de Monsieur), lui rappelle qu’autant qu’il est maître de la comédie, il est nul en tragédie. D’ailleurs, Monsieur, le frère du roi, attend une comédie dans les jours suivants et Molière n’a pas le courage de lui refuser. Désespéré, il se résigne à jouer encore une fois une bêtise inepte et fade. Mais tout à coup, une jeune femme arrive avec une lettre urgente d’une femme mystérieuse qu’elle appelle «Maman». Molière lit la lettre et se rue pour lui rendre visite. Il la trouve gravement malade (probablement affligée de la tuberculose). À ce moment-là, l’écran se fait noir et on nous apprends une transition temporelle avec les mots «Treize ans plus tôt…»

Nous sommes encore une fois à Paris, mais maintenant en 1644, et c’est à cette époque que la vraie histoire du film commence. Molière est interrompu en plein milieu d’une représentation tragique, en plein air, par des huissiers qui le mettent en état d’arrestation pour des dettes. Du coup, il est vite libéré par l’intermédiaire d’un Monsieur qui s’appelle Jourdain (interprété par Fabrice Luchini), un bourgeois très riche qui a besoin d’un maître dramatique. M. Jourdain embauche Molière et l’emmène chez lui pour élaborer un stratagème. M. Jourdain veut que Molière le forme à jouer la comédie dans une petite pièce qu’il a déjà écrite avec le but de séduire Célimène, une marquise veuve. Mais il éxiste aussi une Madame Elmire Jourdain (incarné par Laura Morante), sa femme, à laquelle cette entreprise doit être cachée. Donc, Molière est déguisé en prêtre et présenté par M. Jourdain comme «M. Tartuffe» le nouveau précepteur de leur fille cadette, Louison. Mme Jourdain est fortement anticléricale, mais n’a pas le choix sauf de s’habituer à la présence de ce jeune homme dans la maison.

À partir d’ici, l’intrigue devient un peu alambiquée. M. Jourdain continue à s’emballer avec son enjeu de séduction pour la marquise Célimène, pour lequel il demande l’aide de Dorante, un noble roublard et sans scrupule. Entre-temps, Mme Jourdain découvre que M. Tartuffe est un imposteur, mais aussi que sa plume et son esprit sont sans pareil. Les deux tombent amoureuses et forment une liaison cachée. Enfin, il y a encore une histoire d’amour entre Henriette Jourdain, la fille aînée, et un jeune homme Valère qui n’est pas de la noblesse. En outre, Dorante fait des manipulations pour que son fils Thomas se marie avec Henriette.

A final word about the costuming for this film: it’s really amazing! You can find a full gallery of Molière costume photos on the site of Pirates Cave, a small Dutch company that sells a wide range of period costumes. I don’t know that there’s any connection between the shop and the film, as the costumes for the film are credited to Pierre-Jean Larroque. But Pirates Cave does seem to have an extensive collection of photos, and presumably garments. Here’s a taste of the photos:

Le Prénom (2012): un psychodrame

Monday night I watched the 2012 film Le Prénom, directed by Alexandre de La Patellière and Matthieu Delaporte. The title (literally “The First Name”, but translated as “What’s in a Name?” for its English language release) refers to the announcement by one of the lead characters that he and his wife plan to name their still in utero son … something awful. The rest of the family erupts in horror and disbelief at the choice, later revealed to be an elaborate practical joke. But the ill-conceived prank sets the tone for a fraught evening and lights the fuse for various true revelations, each one more explosive than the last, among this group of five adults with long, rocky, and intertwined histories.

The film is an adaptation of a successful play by the same name which debuted in 2010, and it’s not clear to me that anything has been gained by the transition from stage to screen. Not a bad play, but a cinematic psychodrame that doesn’t use any of the rich set of techniques that film enables (flashbacks, blurred images, crowded scenes, multiple camera angles, exotic settings, animation, …) feels underdeveloped, even bare. Add to that over-the-top performances by the actors, and I would not particularly recommend this film on its own merits. But certainly a decent exercise in understanding fast-spoken French in a familiar register.

The film is widely available on American streaming services with French audio and English subtitles (I had to mask the bottom of my television screen, as I couldn’t deactivate the subtitles).

Summer Lessons, Day 5: La Disparition de Stephanie Mailer

On my last day of lessons with Virignie we focused on connecting words, les mots de liaison. We studied two texts: an excerpt from the book «Sauvons les garcons» by Jean-Louis Auduc, and an imagined product launch presentation for a fictional sports car. These gave us a chance to see in action expressions that sequence an argument (like d’abord, ensuite, enfin); that juxtapose ideas while asserting a particular relationship between them (d’une part/d’autre part, tant … que); or that qualify or amplify a statement (hormis, mis à part, notamment, à savoir). Finally, we identified some expressions that are rampant in oral argument but sound too familiar when written down (de coup, bref). Good stuff all, well worth my future study.

Separate from this grammar session, we did the usual editing of my latest written output (the promised book review of La Disparition de Stephanie Mailer by Joël Dicker). I wrote the original version in an hour and a half or so, though I had little more than two paragraphs to show for it. Still, this was plenty to drive a good editing / re-writing session. My favorite bit from this was Virginie’s observation that «… des portraits à peine esquissés, vite oubliés.» felt too sudden, too brusque. The simple insertion of a single word suffices to repair this: «… des portraits à peine esquissés et vite oubliés.». “That way the two phrases each have five syllables,” she says (in French). “It swings better: «à peine esquissés (gestures left) et vite oubliés (gestures right)»”. Good writer, that Virginie.

Here’s the full text, before and after.

Version originale

Le quatrième roman de Joël Dicker, lauréat du Grand Prix du Roman de l’Académie française, a paru en 2018, six ans après son chef d’oeuvre La Verité sur l’Affair Harry Quebert. Comme celui-ci, La Disparition de Stephanie Mailer (Éditions de Fallois) est un roman policier situé aux États-Unis. Comme en Harry Quebert, l’intrigue est compliqué, voire rococo. Encore une fois une femme qui a disparu et le meurtre multiple commis il y a longtemps. Et comme d’habitude, Dicker nous raconte son histoire dans une manière hachée, sautant parmis les années 1990s, 2000s, et 2010s presque aléatoire. Mes ces ingrédients familiers, qu’il a mélangés avec légèrté dans Harry Quebert, sont badigeonnés en couches épaises avec une main lourde et étourdie. Le resultat est un échec littéraire même s’il était une réussite commerciale.

Le roman n’a pas un personnage principal mais plutôt une distribution d’ensemble. Mais c’est un véritable ménagerié (défilé? tribu?) avec plus de trente personnages récurrents, dont une liste apparait à la fin de l’ouvrage. (Peut-être si j’avais su dès que j’ai entamé ce pavé de 800 pages que ce recensement éxistait, je aurais mieux suivi tous les virages en épingle.) Au-delà de la quantité de personnages, leurs caractérisations sont fade. Il nous donne des gens à peine esquisés, dont mes souvenirs flanchent déja. 

Pire que son aménagement des personnage c’est rhytme avec lequel il raconte les évenements. …

Version corrigée

Le quatrième roman de Joël Dicker, lauréat du Grand Prix du Roman de l’Académie française, a été publié en 2018, six ans après la parution de son chef-d’œuvre La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert. Comme celui-ci, La Disparition de Stephanie Mailer (Éditions de Fallois) est un roman policier situé aux États-Unis. Comme pour Harry Quebert, l’intrigue est compliquée, voire baroque. Encore une fois une femme disparue et un multiple meurtre commis il y a longtemps. Et comme d’habitude, Dicker nous raconte son histoire d’une manière hachée, en sautant des années 1990, aux années 2000 et 2010 presque aléatoirement. Mais ces ingrédients familiers, qu’il a mélangés avec légèreté dans Harry Quebert, sont badigeonnés en couches épaisses d’une main lourde et étourdie. Le résultat est un échec littéraire même s’il a été une réussite commerciale.

Le roman n’a pas un seul personnage principal mais plutôt une distribution d’ensemble. Mais c’est un véritable défilé avec plus de trente personnages récurrents, dont une liste apparaît à la fin de l’ouvrage. (Peut-être si je n’avais pas appris l’existence de ce recensement qu’après avoir terminé ce pavé de 800 pages, j’aurais mieux suivi tous les virages en épingle.) Au-delà de la quantité de personnages, leur caractérisation est fade. L’auteur nous présente des portraits à peine esquissés et vite oubliés. 

Pire que la construction de ses personnages, c’est le rythme avec lequel il raconte les événements qui/que …

As I mentioned, I didn’t get around to writing about the themes or the plot. But I did get the opportunity to learn from Virginie a very important word in the world of reviewing: «divulgâcher». The word means “to spoil”, as in “to reveal spoilers”. It comes from combining divulguer (to reveal) with gâcher (to ruin). «Divulgâcher» officially entered the language (with the caveat “Québecois”) in 2020, when it was one of 150 words newly added to the prestigious dictionnaire LaRousse. I haven’t been able to verify if it has a noun form, though, so I guess “No spoilers!” must be «Ne divulgâche pas!»

La Maison du loup: Jack London et Benoit Solès

This being on vacation thing is pretty sweet. After four-plus hours of French lessons this morning and a leisurely lunch of bread, cheese, basil, peppers, cucumbers, and cherries, I decided to put off doing my assigned homework (watching a French film) and instead curled up on my living-room couch with La Maison du loup, the latest play by Benoit Solès. I had started it some time last week, but never got past the first scene despite carrying it around with me for days. Somehow, today I was in the right frame of mind to continue, and practically inhaled the rest of it in one go. A very pleasant literary digestif.

I first encountered Benoit Solès – quite literally – on December 27, 2019, when I saw him perform his multi-Molière-winning play La Machine de Turing at théâtre Michel in Paris. He both authored the play and originated the title role, first at the festival Off d’Avignon in 2018 and then again later that year in Paris. The show was outstanding and, afterwards, he came out and chatted with the audience, signed posters, etc. I purchased both the script of the play and a poster, which he signed after graciously talking with me for several minutes.

I took great care with the poster during the rest of the trip and had it framed when I got home. It hangs prominently on my living room wall. As for the script, I re-read it a few months later and felt that it lost something in moving from stage to page. Even with Solès’s performance freshly in my mind, the lines were uninspiring and the characterization of Alan Turing seemed forced. I found this quite surprising, as I had enjoyed the play enormously when I say him act it in person, and had found that presentation of Turing thoroughly convincing. Funny (and yet of course blindingly self-evident) how much a professional actor brings to the experience of a piece of theater.

So it was with mixed preconceptions that I received the script of La Maison du loup in a recent issue of L’avant-scène théâtre. Would I find reading it weak tea, and regret once more having scrubbed my plans to attend the 2021 Avignon festival, where this latest Solès creation debuted? Or would I be better able to elicit from the text the magic I had experienced in Solès’s presence in 2019?. Happily, it was more the latter than the former. While I wouldn’t go so far as to label this a “consummation devoutly to be wished”, I did find it quite easy to overlay my extrapolation of a Solès performance on the words before my eyes. The overall result was very satisfying.

The theme of La machine de Turing is the tragedy of a great man who accomplished great things, but whom society could not accept because of his other behaviors, both genuinely odd and harmlessly homosexual. The theme of La Maison du loup is certainly not identical, but in many ways it rhymes. Reformed prisoner Ed Morrell (played by Solès) arrives one summer evening in 1913 at the woodlands house of the celebrated author Jack London. London’s wife Charmian has invited Ed for a visit after reading his magazine article about the plight of a fellow prisoner, Jacob, condemned to death. While Ed thinks he is there to enlist the aid of the famous man in pleading with the California governor for clemency for Jacob, Charmian reveals that she brought him there in order to purchase the story of the condemned prisoner as the basis of Jack’s next novel (Jack, drunk, dissipated, and focused on paying for his lavish forest retreat, initially thinks Ed is an accountant come to collect debts owed to the architect).

As this first round of complications gets untangled, we learn that London’s last several novels have in fact been based on other people’s ideas, rewarmed, partially written by Charmian, and sold under Jack London’s marketable name. But hiding behind Charmian’s tawdry ploy to line up her husband’s next pot-boiler is a more noble motive, to which she eventually confesses: she wants her husband back. Not the bombastic, money hungry, whiskey drinking, morphine popping, image conscious sell-out that he is now, but the gutter-born, idealistic, fiercely righteous, hard-scrabble, auto-bootstrap-pulled socialist that she fell in love with. Charmian’s mid-play declaration of this desire drives both men from her and also apart from each other.

The remainder of the play is a sufficient resolution of this dilemma and as happy an ending as one could expect. London agrees to plead for Jacob, but his attempted intercession comes hours after Jacob’s death. Ed is convinced to divulge the story of his own fifteen-year stay in prison, his discovery of London’s works in the prison library, and the source of his compulsion to rescue Jacob. And London completes his own personal redemption, first refusing to be spoon-fed either a narrative for his next novel or a tonic for his bourgeois betrayal, and then alchemizing the joint story of Ed and Jacob into a powerful polemic against the California penal system.

A somewhat clumsy epilogue to the play, delivered by Ed in a closing monologue, informs the audience that Charmian and Jack’s love is rekindled, their mansion in the woods burns down, and the publication of his last great novel (The Star Rover, 1915) leads to substantial reforms of California prisons, ending various inhumane practices. It goes on to relate that Jack London died soon after from a morphine overdose, while Charmian went on to publish several works on prisoner rights.

First edition, 1915

How much of this is true, I don’t know. A cursory skimming of the web seems to corroborate that Ed Morrell was a real person, that he was tortured at the hands of the San Quentin prison staff, and that his story was the basis of The Star Rover. But I couldn’t immediately find confirmation of reforms enacted pursuant to the appearance of the novel. Perhaps this indicates Solès has injected his own romance into the story of Ed Morrell and Jack London, or perhaps the fact that this history is all but forgotten is exactly what motivated him to rediscover it and re-educate the theatrical public. Though I must say I’m a bit hazy on exactly what segment of the French theater-going public is in great need of a reminder of the battle for human rights in the American prison system.

Ah, well. Not all art needs to stand up to such demanding scrutiny. The play is, in any case, definitely worth a read. And if you happen to be in France when Solès next performs it (tickets available for January 2022 and May 2022, but with Covid who knows), definitely worth the effort to go see it.

Vocabulary

I made a note of several of the words that I looked up while reading the play. Click through on the links to learn the definitions.

Auprès de Brassens

My morning news feed included a pointer to a radio documentary from France Culture about George Brassens and his musical origins. I was having trouble dragging myself out of bed for my morning walk, but the prospect of listening to his songs instead of my usual fare of France Inter 6/9 succeeded in pushing me over the edge. The documentary, Auprès de Brassens, runs four hours in total, but so far I’ve listed to the first 45 minutes only.

I like it a lot. Probably more interesting as the 21st hour listening to and about Brassens than it would be as the 1st hour, but if you already know this giant of 20th century french music, it’s worth a listen.

Here’s the blurb from https://www.franceculture.fr/emissions/les-series-musicales/aupres-de-brassens:


«Derrière la pipe et la moustache d’une icône de la chanson se cache un homme paradoxal qui dit bien des choses de la France d’hier et d’aujourd’hui. À l’occasion du centenaire de la naissance de Georges Brassens, cette série musicale vient célébrer le génie, la poésie et la pensée libre en chanson.»

«Par Victor Macé de Lépinay, producteur du Rayon BD sur France Culture, il est aussi un passionné de chansons et de Brassens en particulier, avec lequel il chemine depuis une vingtaine d’années.»


I definitely plan to listen to the whole series this week.

Summer Lessons, Day 4: La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert

On Day Four of my lessons with Virginie, we stuck with the theme of writing reviews but moved from film to literature (I cheated last time and reviewed a play). We began by reading a review of Dominique Godineau’s «Citoyennes tricoteuses – Les femmes du peuple à Paris pendant la Révolution française», a non-fiction historical work written in 1988 for a popular audience. We talked about expressing a positive or negative attitude towards something through the connotations of the words one chooses rather than through an overt statement of opinion. Then we identified instances of this technique in the sample text. That lead naturally to some vocabulary study of words and expressions, some familiar to me and some not.

Our grammar lessons for the day covered three subjects: nominalisation, le futur historique (Hari Seldon would be proud!), and the solitary ne. I knew by ear almost all of the adjective-to-noun transformations we reviewed, but hadn’t thought to put them in suffix groups, or that the suffix determined the gender of the resulting noun. As for the solitary ne, the goal of the lesson was for me to understand it when I encounter it, which I already mostly do. It’s good that the goal was not for me to use this technique correctly, because I’m only mostly confident that I would get it right.

Lastly, my turn to write a book review. I thought of choosing one of the Simeon novels I’ve read this summer but opted instead for one of my favorite contemporary French books, La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert. I’ve mentioned it on this blog in passing, but never wrote about it at any length. Now is the time to correct that!

As always, in the columns below my original draft is on the left, and the result after jointly editing it with Virginie is on the right. One oddity, though: I wrote most of the first paragraph this evening, two days after the editing session. In the original I wrote down a few bullet points for the introduction because I wanted to get to the meat of the subject. I meant to come back and flesh them out before the editing session, but ran out of time. For consistency I’ve pasted this new text into both columns, with the result that most of the first paragraph is the same on the left and right because only the final sentence existed at the time of correction. Any glaring faults are entirely my own, not a reflection on Virginie.

Version Originale

On dit souvent que c’est la vie que l’art imite. Joël Dicker, écrivain Suisse, avait 27 ans seulement quand se second roma est paru. La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert était une réussite internationale qui lui a valu le Grand Prix du Roman de l’Académie française en 2012. Depuis, il a été traduit en 40 langues et a été adapté en série télévisée américaine. De quoi s’agit-il? Par une coincidence presque préconnaisante, il s’aborde les difficultés d’un jeune auteur phare qui s’inquietait d’écrire son second roman, qui deviendront finalement un grand succès. La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert est à la fois un polar non-traditionel, innové, mais également une memoire (peut-être autobiographiqe) sur la formation d’un écrivain, et aussi une réflection sur la peur perpetuel de la gloire inachevé. 

Située aux Etats-Unis, l’histore déroule dans trois époque, voire quatre, qui se présent tout au début de roman. Dès la première page, il y a une transcription d’une appelle d’urgence qui date de 1975. Dans la petite ville d’Aurora, dans le New Hampshire, une femme alerte la police qu’elle a vu une jeune fille adolescènte courir à travers le fôret à côté de chez elle, avec un homme en pursuit. Après la transcription, la texte nous announce que la jeune fille s’appellait Nola Kellergan, et que depuis ce jour-là elle est disparu sans trace.

Deuxième vignette, nous sommes en octrobre 2008. Le narrateur se présent à nous comme Marcus Goldman, âge 29, l’écrivain le plus célèbre des États-Unis grâce à son dernier livre l’Affaire Harry Quebert. Il s’agit de la disparition de cette jeune fille il y a 33 ans, qui est pour la première fois, maintenant en 2008, à la une de touts les journaux. Il propose de nous raconter la chaîne des événements qui a donné naissance à ce bouquin que tout le monde s’arrache.

Troisième scène, très courte, c’est une dialogue entre M. Goldman, universitairien maintenant, et son professeur d’écriture Harry Quebert. Il enseigne que le premier chapitre d’un roman et le plus important, parce qu’il piège le lecteur en l’obligeant de suivre l’histoire juste au bout.

Et quatrième, nous faisons un pas de recul (ou peut-être en avance? On est un peut déboussolé après trois rebondissement saccadé) au début de 2008. M. Goldman nous raconte un longue reportage de ses difficultés créatives. Après avoir écrit son premier roman, paru en 2006 avec grand éclat, il souffre d’une crise page blanche. La manque d’un deuxième manuscrit tracasse son agent littéraire et son maison de rédaction, qui lui traque sans cesse. Éyant désespéré, il demande à son ancien professeur Harry Quebert de séjourer chez lui dans le New Hampshire pendant l’été.

Comme ça continue le reste du roman, entremêlant les scènes de la ville d’Aurora en 1975, de la jeunesse de M. Goldman de 1994 à 1998, et de l’été de 2008 à Aurora encore. Évidement Harry Quebert, un trentenaire à l’époque, avait une relation défendu mais discrète avec la jeune fille Nola Kerrigan. Après sa disparition il était dans le petrin, mais a été exoneré grâce à une manque de preuve de n’importe quel délit. Et prévisiblement, l’affaire se réouvre pendant l’été de 2008, qui pousse M. Goldman à fouiller cet épisode sordide et tragique au lieu d’entamer son manuscrit déja en délai. Mais ce qu’il trouve, la vérité sur cette affair, et loin de ce qu’on pourrait jamais imaginer, et en même temps si cohérent qu’il apparait finalement avec une clarité éblouissant.

Point final: c’est la vie que l’art imite. Après ce roman incontournable, le dernier roman de Joël Dicker, La Disparition de Stephanie Mailer est un déchet total.

Version Corrigée

On dit souvent que c’est la vie que l’art imite. Joël Dicker, écrivain Suisse, avait seulement 27 ans quand son second roman a paru. La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert était une réussite internationale qui lui a valu le Grand Prix du Roman de l’Académie française en 2012. Depuis, il a été traduit en 40 langues et a été adapté en série télévisée américaine. De quoi s’agit-il? Par une coïncidence presque préconnaisante, il aborde les difficultés d’un jeune auteur phare qui s’inquiétait d’écrire son second roman, qui deviendront finalement un grand succès. La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert est un polar non conventionnel mais également un mémoire sur la formation d’un écrivain, ainsi qu’une réflexion sur la peur inapprivoisable de la gloire éphémère. 

Située aux Etats-Unis, l’histoire se déroule sur trois époques, voire quatre, qui sont présentées tout au début du roman. Dès la première page, il y a la transcription d’un appel d’urgence qui date de 1975. Dans la petite ville d’Aurora, dans le New Hampshire, une femme alerte la police qu’elle a vu une jeune adolescènte poursuivie par un homme courir à travers la fôret à côté de chez elle. Au dessous de la transcription, le texte nous apprend que la jeune fille s’appelait Nola Kellergan, et que depuis ce jour-là elle a disparu sans laisser de traces.

Deuxième vignette, nous sommes en octobre 2008. Le narrateur se présente à nous comme Marcus Goldman, âgé de 29 ans, l’écrivain le plus célèbre des États-Unis grâce à son dernier livre l’Affaire Harry Quebert (N.B.: pas de la Vérité ici). Il s’agit de la disparition de cette jeune fille qui est pour la première fois à la une de tous les journaux 33 ans après les faits. Il propose de nous raconter la chaîne d’événements qui a donné naissance à ce bouquin que tout le monde s’arrache.

Troisième scène, très courte, c’est un dialogue entre Goldman, à l’époque étudiant à l’université, et son professeur d’écriture Harry Quebert. Celui-ci enseigne que le premier chapitre d’un roman est le plus important, parce qu’il entraîne le lecteur et l’oblige à suivre l’histoire jusqu’au bout.

Et enfin, nous faisons un pas de recul (ou peut-être en avant? On est un peu déboussolé après trois rebondissements saccadés) au début de 2008. Goldman nous raconte un long reportage de ses difficultés créatives. Dix-huit mois après la parution de son premier roman, un grand succès, il a souffert d’une crise de la page blanche. L’absence d’un deuxième manuscrit commence à tracasser son agent littéraire et sa maison d’édition, qui le harcèlent sans cesse. En désespoir de cause, il demande à son ancien professeur Harry Quebert de séjourner chez lui dans le New Hampshire pendant quelques mois.

Le reste du roman continue comme ça, entremêlant les scènes de la ville d’Aurora en 1975, de la jeunesse de M. Goldman de 1990 à 1998, et de l’été de 2008 à Aurora encore. Il se trouve qu’Harry Quebert, trentenaire en 1975, entretenait une relation cachée avec la jeune mineure Nola Kerrigan. Après sa disparition, celui-ci avait été soupçonné, mais les poursuites contre lui ont été abandonnées par manque de preuves. De manière très prévisible, l’affaire se rouvre pendant l’été 2008, ce qui pousse Goldman à fouiller cet épisode sordide et tragique au lieu d’entamer son manuscrit déjà hors délai. Mais ce qu’il trouve, la vérité sur cette affaire, est à la fois loin de ce qu’on pourrait jamais imaginer, et tellement cohérent qu’elle apparaît finalement avec une clarté éblouissante.

The observant reader may not that the last paragraph from the original version was deleted entirely in editing. Fear not! Virginie wanted me to get practice writing negative reviews as well as positive, so she turned my criticism of Dicker’s fourth book into a homework assignment. In my next post you can read my incomplete efforts to pan that novel.

Fun parting thought: my brain continues to switch back and forth between English and French. As I wrote “efforts to pan that novel”, my Gaulic brain shouted «carboniser!»

Summer Lessons, Day 3: Intra Muros

Day 3 of my summer lessons has come and gone. Actually, I’m a couple days behind, as I’m so busy writing in French that I barely have time to keep up with writing in English. Or rather, I have time, but I lack energy: all this studying is tiring! I don’t know how graduate students do it.

We started by reading a short text about Buffet froid, the 1979 film by Bertrand Blier starring Gerard Depardieu. Virginie alerted me earlier in the week that this was coming up, so I watched the film Monday night. After discussing the film, we looked at the structure of this particular review but also of film reviews in general (comptes-rendus): presenting the director, placing the film in the greater context of their works or of the genre, then summarizing this particular film and adding commentary.

Then it was on to the day’s spelling and grammar points: rules for turning adjectives into adverbs; inverting the order of subject and verb in various situations; techniques for putting the focus on a particular idea within a sentence; mechanics of the relative pronouns qui, que, quoi, dont, , lequel (and its compounds), ce + a pronoun, and so forth.

Finally, à moi d’écrire! The assignment was for me to write a film review, but I haven’t seen that many films lately, and none that I wanted to write about. So instead I wrote a review of Intra Muros, a play I saw in Paris in December 2019. As before, I spent an hour and twenty minutes writing the the first draft, which we then edited together for another hour or two. I’m getting better at spotting my own errors both in the process of writing the first draft and when looking at it a second time. Here’s the initial and finished product side-by-side.


Un compte-rendu d’Intra Muros, piece d’Alexis Michalik

Alexander Michalik, qui a encore au dessous de quarante ans, est universellement reconnu comme le «wunderkind du théâtre français» des années 2010. Il est scènarist, metteur en scène, acteur et écrivain, mais c’est sans doute la réussite de ses spectacles théâtrales qui fait s’accorder ce sobriquet ci. Le soir du confinement génerale de 2020 à cause du Covid-19, cinq de ses pièces était en présentation sur les scènes de Paris. La majorité a gagné un (ou pleusieurs!) prix Molières. C’est un conquête inédit du théâtre privée.

Intra muros est sa quatrième pièce, et la première qui ne s’agit pas de thèmes historiques. Mis en scène à notre époque, elle traîte plutôt les remords personnel d’un cinquintaine, emprisonnié depuis vignt ans. Ces oeuvres suivants, la pièce Une histore d’amour et le roman Loin, continuent ce trajet vers les difficultés de la vie quotidienne. La distribution originale d’Intra muros, qui a changé plusieurs fois depuis l’ouverture du spectacle en mars 2017, comprends Paul Jeanson, Jeanne Arènes, Alice de Lencquesaing, Faycal Safi, et Bernard Blancan. C’est une équipe des comediens que Michalik connaît bien, qui ont joué des role dans ses pièce précédentes (notamment Jeanne Arènes, qui a gagné une Molière de la révélation théâtrale pour Le Cercle des illusionistes, écrite par Michalik et montée en 2014). C’est aussi une équipe avec laquelle il continue à collaborer, donnant un rôle mineur à chaqu’un dans Edmond, l’adaptation cinématographique de sa pièce du même tître.

L’histoire d’Intra muros est un peu tondue. Il y a cinq personnage principaux.  Richard, un metteur en scène et professeur du théâtre, propose de faire un atelier dramatique pour des prisonniers. Dès que la pièce commence, il parle directement à l’audience sur la nature du théâtre, invitant des intervention. À peine s’est-il terminé ce petit leçon impromptu qu’on voit son assistante Jeanne qui arrive à la salle de reception du prison. Elle est accueilli par Alice, une jeune assistante sociale, qui a orgnisé cet atelier. Richard arrive tout de suite et, au cours de quelques barvadage drôle, nous apprenons que Jeanne n’est pas que son assitante, mais aussi son ex-femme.

Les trois s’installent dans une salle d’activité assez deprimée et attendent l’arrivée des participants. Mais il n’y a que deux prisonniers qui entrent: Kevin, un jeune voyou plein de colère; et Ange, plus vieux, stoique, presque muet. Ange est imprisonnié depuis l’âge dix-huit ans pour avoir tué un homme. Après avoir purgé une peine de quatorze ans, il était liberé, mais de coup il en a tué encore. ___ il a été retourner en prison pour la durée de sa vie, sans la possibilité d’une réduction de peine.

Par contre, son ami Kevin a encore l’espoir de rehabiliation. Ange s’occupe de Kevin, le guidant le long du chemin qui mène à la liberté. Pour cette raison, Ange insiste que Kevin participe à l’atelier. Décus mais pas désemperés, Richard et Jeanne commence les leçons. Après quelques exercise raté, ils proposent que chacun raconte une histoire de leur propre vie. Ce qui déroule nous choque et ravi, car les fils variés s’entremêlent dans une manière élegant et merveilleux.

Alexander Michalik, qui n’a pas quarante ans, est universellement reconnu comme le «wunderkind» du théâtre français des années 2010. Il est scénariste, metteur en scène, comédien, et écrivain, mais c’est sans doute la réussite de ses spectacles théâtraux qui lui a valu ce sobriquet. Le soir du confinement générale de 2020 à cause du Covid-19, cinq de ses pièces étaient en représentation sur les scènes de Paris. La majorité d’entre elles ont reçu un (ou plusieurs!) Molières. C’est une victoire inédite pour théâtre privé.

Intra muros est sa quatrième pièce, et la première qui ne s’aborde pas des thèmes historiques. Se situant à notre époque, elle traite plutôt des remords personnels d’un quinquagénaire, emprisonné depuis vingt ans. Ces œuvres suivantes, la pièce Une histoire d’amour et le roman Loin, continuent cette évolution vers des sujets des difficultés quotidiennes. La distribution originale d’Intra muros, qui a changé plusieurs fois depuis la création du spectacle en mars 2017, comprend Paul Jeanson, Jeanne Arènes, Alice de Lencquesaing, Fayçal Safi, et Bernard Blancan. C’est une équipe de comédiens que Michalik connaît bien, puisqu’ils ont joué dans ses pièces précédentes (notamment Jeanne Arènes, lauréate en 2014 du Molière de la révélation théâtrale pour Le Cercle des illusionnistes). C’est aussi une équipe avec laquelle il continue à collaborer, donnant un rôle mineur à chacun dans Edmond, l’adaptation cinématographique de sa pièce du même titre.

L’intrigue d’Intra muros est un peu alambiquée. Il y a cinq personnages principaux. Richard, un metteur en scène et professeur de théâtre, propose de faire un atelier d’art dramatique pour des prisonniers. Dès que la pièce commence, il parle directement aux spectateurs de la nature du théâtre, suscitant un mini-débat. À peine cette petite leçon impromptue est-elle terminée qu’on voit son assistante Jeanne arriver dans le hall d’entrée de la prison. Elle est accueillie par Alice, une jeune assistante sociale, qui a organisé cet atelier. Richard arrive tout de suite après et, au cours de quelque échange amusant, nous apprenons que Jeanne n’est pas que son assitante, mais aussi son ex-femme.

Les trois s’installent dans une salle d’activité très déprimante et attendent l’arrivée des participants. Mais il n’y a que deux prisonniers qui entrent: Kevin, un jeune voyou plein de colère; et Ange, plus vieux, stoïque, presque muet. Ange a été emprisonné à l’âge de dix-huit ans pour avoir tué un homme. Après avoir purgé une peine de quatorze ans, il a été libéré, mais dès sa sortie il a récidivé. Ce crime lui a valu une incarcération à perpétuité, sans possibilité d’une réduction de peine.

Par contre, il reste encore à son ami Kevin un espoir de réhabilitation. Ange va alors s’occuper de Kevin, l’entraînant le long du chemin qui pourrait mener à la liberté. Pour cette raison, Ange insiste que Kevin participe à l’atelier. Déçus mais pas désemparés, Richard et Jeanne commencent les leçons. Après quelques exercices ratés, ils proposent que chacun raconte une histoire de leur propre vie. Ce qui en découle nous choque et nous ravi, car les intrigues variées s’entremêlent d’une manière élégante et envoûtante.


Looking at it again, I find myself fairly incredible that I could have written the first version, let alone offered many of the improvements to reach the second version. But apparently it’s true – nobody else typed those words on the left.

And now, off to write my next assignment (for Day 5 — did I mention I’m behind?): a book review of Joël Dicker’s La Disparition de Stephanie Mailer. Wish me «bon courage»!

Summer Lessons, Day 1

Yesterday was the start of my summer vacation, which I’ve arranged to spend at home doing intensive French lessons. My teacher for this first week is Virginie Babault Bordier, a French native who relocated to Phoenix, AZ, and started a teaching business: A Breath of French Air.

Le C3: un point de départ

On our first day, we read aloud a text about the Citroën C3 to work on pronunciation and written comprehension, we reviewed some grammar points (with a deep dive on the placement of adjectives relative to nouns), and we worked on written production (which is my requested focus). Here’s a piece I wrote as an exercise in a 45 minute break between sessions, together with all the corrections we made together in the afternoon.

Ma voiture et moi, nous nous quittons quand necessaire

Ma voiture est une Modèle 3, fabriquée par Tesla. C’est une voiture électrique blanche, avec les pneus noires et des couvercles de roue grisâtres (argentâtres?). L’équipement standard est un peu inconnu, soit étonnant. Le tableau de bord, où on attend les cadrans pour la vitesse, l’engrenage, etc. est nettement plat et vide. De coup, il y a un grand panneau lissse électronique au centre du tableau, entre le siège passagère et le siège volant. C’est comme un iPad gigantesque fixe. En tappant ici et là, on peut controller presque n’import quelle fonction de la voiture.

Mais faîtes-attention! C’est illégal d’allumer les essuie-glace à tatonner en conduissant. C’est comme composer un drôle texto amical quand les pouces doivent être consacrés à braquer le volant. Non, on parle un commande à haut voix, et la voiture comprend et agit. Formidable! Mais en même temps, l’indicateur de vitesse est afficher sur l’écran centrale, et on doit déplacer les yeux de la route (routière?) pour la regarder. C’est vachment nonintuitive.

Vous savez qu’on peut nommer une voiture Tesla? La mienne s’appelle “Doublure argente” car je l’ai acheté après un grave accident boulversant. Un soir de février 2020, je conduisait ma voiture précedente (une mini-fourgonnette rouge profond mal préservée) pour récuperer ma petite derniére du college. J’avais juste tourné à droit sur le chemin au bout de ma rue, et j’avais acceleré pour un dizaine de metres quand un quatre-quatre m’a frappé en plein côté. La portière gauche arrière était totalement bousillé. La conductrice de l’autre voiture a raté un panneau d’arrêt-stop et a traversé le carrefour à toute vitesse. Mes airbags se sont gonflés et ma voiture a chaviré. Pour moi c’était secouant, même ébranlant.

Mais, l’histoire finit bien. Ni moi ni la conductrice inattentive était blessé. Et pour me compenser d’avoir endommagé ma voiture, sa société d’assurance m’a payé seize milles dollars, beaucoup plusque j’ai prévu. Donc, avec cette trouvaille inespéré, j’ai acheté cette miracle technologique avec son moto si écologique. C’est une voiture blanche verte!

Ma voiture et moi, nous nous quittons quand obligé

Ma voiture est un Modèle 3, fabriquée par Tesla. C’est une voiture électrique blanche, avec les pneus noirs et des jantes grises. L’équipement standard est inhabituel, voire étonnant. Le tableau de bord, où l’on s’attend à trouver les cadrans pour la vitesse, l’engrenage, etc. est complètement plat et vide. À la place, il y a un grand panneau lisse électronique au centre du tableau, entre le siège passager et le siège conducteur. C’est comme un gigantesque iPad fixe. En tapant ici et là, on peut contrôler presque n’importe quelle fonction de la voiture.

Mais faites attention! C’est illégal d’allumer les essuie-glace à tâtons en conduisant. C’est comme écrire un texto à un copain quand les pouces doivent être consacrés à braquer le volant. Non, on donne une instruction à haute voix et la voiture comprend et agit. Formidable! Mais en même temps, l’indicateur de vitesse est affiché sur l’écran central, et on doit quand même détourner les yeux de la route pour la regarder. C’est très contre-intuitif.

Vous savez qu’on peut nommer une voiture Tesla? La mienne s’appelle “Doublure argentée” car je l’ai achetée après un grave accident bouleversant. Un soir de février 2020, je conduisais ma voiture précédente (une mini-fourgonnette rouge profond mal entretenue) pour récupérer ma petite dernière au collège. J’avais juste tourné à droite sur le chemin au bout de ma rue, et j’avais accéléré sur une dizaine de mètres quand un 4X4 m’a heurté en plein côté. La portière arrière gauche était totalement détruite. La conductrice de l’autre voiture a raté un panneau de stop et a traversé le carrefour à toute vitesse. Mes airbags se sont gonflés et ma voiture a tourné sur elle-même. J’étais secoué et ébranlé..

Mais, l’histoire s’est bien terminé. Ni moi ni la conductrice inattentive n’avons été blessés. Et en compensation d’avoir endommagé ma voiture, sa société d’assurance m’a payé seize mille dollars, beaucoup plus que j’avais prévu. Donc, avec ce hasard inespéré, j’ai acheté ce miracle technologique avec son moteur si écologique. C’est une voiture blanche et verte!

As you can see, there are numerous corrections at all levels: accents, spelling, grammar, word choice, sentence structure. What fun! I learned a lot. To wrap up the day’s activity, we watched together (and I tried to make sense of) an episode of the French series Kaamelott:

For homework, Virginie pointed asked me to find and watch movie Buffet Froid for discussion later in the week. She introduced me to the site kanopy, which I was able to access for free via an arrangement with my public library. What a wealth of films! I watched Buffet Froid last night, and it was …weird. I will write more later this week after we discuss it. But here’s a teaser clip:

Diary 2021-07-07

I went on vacation last week, so this is an update on various French activities here and there.

This morning I listened to a couple of episodes of the Français Authentique podcast: Faire chou blanc and Je ne progresse plus en français. Que faire? (can’t find a link). They are slow and simple, but not too simple. Decent mindless content while walking, good for reinforcement.

Yesterday I took the placement exam for my 2-week course in August with ILA (Institut Linguistique Adenet) in Montpellier. The school is in Montpellier, but I will be in my living room doing the course by video conference. Traveling to France in summer 2021 was too daunting for post-pandemic me. The test had 100 questions, multiple choice, with an “I don’t know” option for each one. The instructions exhorted me not to guess, for my own benefit, as it’s a diagnostic instrument. Most of the questions were about grammar, 10 or 15 were about oral comprehension, and a handful were about vocabulary. I’d say 60 or 70 felt automatic, another 10-20 required deliberate application of a rule I knew, and the rest were either unknown to me or involved a forgotten entry in a rarely used part of the conjugation table of an irregular verb.

Speaking of Montpellier, one of the other guests at the inn where we was staying was a French woman who had lived all her life in Montpellier before coming to the US some 10 years ago. Had a nice conversation with her. She runs a library-based French conversation group in Pittsburgh.

On vacation I finished the next 1931 Maigret novel, Le chien jaune. It started fairly vaguely, with scattered episodes only loosely connected, and making barely an impression on Maigret. Eventually it all came together to a satisfactory, if not gripping, resolution.

I read a short play, Un pas après l’autre, which appeared in L’avant scène théâtre, numéro 1493, December 2020. Somehow it was only published in July, though it reached me in June? Whatever. Two middle aged sisters with funny rapport, a failing haute-couture shop, a son recovering from PTSD after time in prison for a homicide he was convicted of while a juvenile, which he insists he didn’t commit, a fashion designer intern, a contest for newcomers to the field. Good dialogue, nice character development, then the play ends suddenly with not much story or dénouement. Pity, I liked the set up.

Finally, I had my regular weekly French lesson yesterday with Nora. A lot of it was my relating the story of witnessing a car accident during our vacation, and of various parties’ assisting the driver. Vocabulary words or expressions that came up:

pluvieuse, pluvieux, le brouillard, s’allonger, un ruisseau, renverser, un fuyard, le dénivelé, accroché, fixé, un virage, faire un tonneau, ça nous a pris, elle s’est précipitée, elle s’est ruée, elle s’est hâtée, à portée de voix, à portée de vue, je suis retourné à ma voiture, j’ai repris ma voiture, le caissier/la caissière, les secours, il a eu l’air de, une trousse de premiers secours, il enchaînait, il tremblait, saigner, une hémorragie, un rapport, informer, civière, civet, il réussissait à marcher, un coussin gonflable, bousillé, nous n’étions pas pressés, nous n’avions pas de presse, on s’est mis d’accord, du travail dans le vide, découler.

I think that’s it. All done with vacation, back to ordinary life. Probably less French activity.

Français Authentique (Chaine YouTube)

When I was researching the meaning of the word un machin yesterday, I came upon a video by an outfit called Français Authentique. They have a YouTube channel with many, many videos, largely about learning French as it is spoken informally among friends and family. I listened to an hour’s worth of them during my morning walk today and really enjoyed them.

As far as I can tell, it’s a one-man operation that Johan Tekfak has been running for 10 years. On the website he sells self-published educational materials (audio recordings, written exercises, etc.) as well as live group classes run over video conference. He seems to be in the process of expanding to a larger online education platform, that integrates social media, discussion forums and interactive exercises.

But the YouTube channel is what interests me today. It offers several hundred short videos, all in French, ranging in length from one to twenty minutes. The ones I’ve watched are from two playlists, Vidéos courtes and T’as 5 minutes? Each video in these lists reviews the proper usages of a handful of words or expressions. They’re also available as Podcats. I plan to listen to a whole bunch more — good lightweight listening to accompany walks.

Here’s some of the expressions that I’ve heard presented. From the “Shorts” series:

  • piger is a familiar way of saying comprendre, “to understand”. «Je n’ai rien pigé» = I’m totally lost.
  • c’est du lourd means “that’s awesome”, “that’s high quality”.
  • s’éclater means “enjoy immensely” or “take great pleasure in”. It has nothing to do with éclater, which is “to explode”.
  • Allez! is an ordinary conjugation of the verb “to go”, but the video calls out four significations of this interjection: “Go team!”; “C’mon say yes”; “I’m sick of this. Let’s go already.”; “We’re ready to depart, off we go”.
  • c’est enfantin means “that’s child’s play”, simple, easy.
  • courir sur le haricot is a slang expression that means to annoy, or aggravate (énerver, ennuyer, agacer, embêter). The key to understanding the origin is that haricot is an antiquated word for the big toe. So this is “stepping [running] on your toe[s]”. The conjugation is tricky: «Tu me cours sur le haricot» – the possessive is done as a direct object of the verb, not a change of the article on le haricot.
  • que dalle is slang term that means “absolutely nothing at all”.
  • je suis vert means …
  • être mal barré means …
  • avoir les yeux plus grand que … is
  • ça calle means …
  • c’est tiré par les cheveux means ….

And from the 5 minutes series:

  • en effet is ….
  • il s’agit de … means
  • ça me gave is
  • au cas ou is
  • cependant, toutefois, néanmoins, pourtant,